#marssansplastique, une initiative de #CestBonPourLaPlanete pour t’aider à sortir le plastique de ta vie. On te donne plein d’astuces faciles au quotidien et des exemples de marques qu’on aime bien.* Alors, tu es prêt à stopper la pollution plastique avec nous ? C’est partiiiiiii !
La pollution plastique, un vrai problème pour la planète…
… Donc pour nous aussi !
D’après un rapport récent du WWF [1], un tiers du plastique produit se retrouve dans la nature. En 2016, cette pollution équivalait à 100 millions de tonnes au niveau mondial. Pourquoi ? Parce que le plastique ne prend pas toujours la direction de nos poubelles. Pire, les emballages sont complexes, et donc difficiles à recycler. En Europe, seulement le tiers des déchets plastiques part au recyclage, le reste part pour l’incinération (42%) et est mis en décharge (27%).[2]
Les déchets plastiques, tellement nombreux dans l’environnement
Ils forment des masses énormes sous l’action des courants océaniques. On trouve ces « gyres » dans tous les océans. Le plus grand se trouve dans le Nord du Pacifique. Ce « septième continent » occupe ainsi une surface trois fois plus grande que celle de la France, soit plus de 80 000 tonnes. Si rien ne change, l’océan contiendra en 2025 seulement trois fois plus de poissons que de morceaux de plastiques… Les déchets plastiques se fragmentent au fil du temps, sous l’action du vent, de l’eau et du soleil. Il en résulte des fragments de plus en plus petits, jusqu’à 1000 fois voire 1000000 plus petits que le millimètre ! Ce sont ce qu’on appelle les micro- et les nano-plastiques. Beaucoup de ces microparticules proviennent de nos produits d’hygiène et du lavage de nos textiles, et se retrouvent dans nos eaux usées.
Les conséquences ? On connaît tous les images d’oiseaux dont l’estomac est rempli de déchets plastiques… Les animaux ingèrent le plastique trouvé dans la nature, ce qui endommage leurs systèmes digestifs et peut les bloquer, entraînant parfois leur mort. Les humains, quant à eux, ingéreraient jusqu’à 5 grammes de plastique par jour, soit l’équivalent d’une carte bancaire. Ces particules de plastiques sont surtout contenues dans l’eau minérale, la bière, les produits de la mer et le sel ! [1]
Des études scientifiques montrent que la présence de ces particules dans le sol altère ses propriétés, et peut altérer la santé des animaux terrestres. [3] Les matières plastiques larguent aussi des substances toxiques qui peuvent causer des problèmes immunitaires ou de reproduction. Les effets sur la santé humaine sont quant à eux encore mal compris, mais ils pourraient être plus importants que ce que l’on croit. [1]
Alors, comment limiter la pollution plastique au quotidien ?
Le plastique existe dans beaucoup de produits différents. Il y a plein de pistes pour en limiter sa consommation, au mois de mars… et toute l’année ! 😉 Regarde juste après, on t’en donne quelques-unes. Tu peux aussi aller faire un tour sur notre compte instagram : avec le #marssansplatique tu trouveras une bonne soixante d’astuces pour lutter contre la pollution plastique.
On sort les emballages plastiques de nos vies
Le meilleur emballage, c’est celui qui n’existe pas. Mais parfois, on ne peut pas faire autrement…
Alors, au magasin (bio, de préférence), on vérifie d’abord ce qu’on peut acheter en vrac. Et pour les emballages, on préfère nos sacs à vrac faits maison dans de vieux tissus aux sacs en papier ou plastique qu’on nous propose. On fait bien sûr attention au tissu qu’on choisit, pour qu’il ne rejette pas trop de cochonneries au lavage.
Au marché (ou au supermarché), on propose au producteur de remplir nos sacs en tissu, bocaux et autres contenants plutôt que de mettre nos provisions dans des emballages jetables. On peut même se faire plaisir en s’offrant un panier en osier, pratique sur notre vélo !
On prend la poudre d’escampette devant les emballages individuels et les suremballages : sachets de thé, steaks hachés, biscuits, fruits pré-découpés, et autres emballages sous-vide… Pour les colis qu’on se fait livrer à la maison, on évite les marques qui utilisent les housses plastiques pour protéger les vêtements, le papier bulle, et les chips de polystyrène. On privilégie celles qui font attention à limiter les emballages de leurs produits : l’info se trouve rapidement en fouillant sur leurs sites internet.
On a même trouvé une alternative aux engrais industriels bien cracra et à leurs flacons ! Pour doper votre petit Aloe vera, adoptez la recette de Mamie Léa avec le cocktail magique : peau de banane bio, coquille d’œufs et marc de café. Petit bonus : vos déchets deviennent une ressource, et ça #CestBonPourLaPlanète !
On savoure la satisfaction du fait-maison
On fuit les produits transformés, type sauces, yaourts et plats préparés qu’on peut facilement faire soi-même. En France, le taux de recyclage des pots de yaourts à usage unique est de zéro, sauf dans certaines communes-tests, où il est au maximum de 4%.
On fait ses décos soi-même ! P’tite Nénette et Hugo Chéri, du haut de leurs 1 et 5 ans, seront ravis d’apprendre à ramasser les trésors de la nature tout en la respectant… et nous aussi !! En bonus, on fait marcher sa créativité !
On remplace le plastique par des matériaux plus durables
Près d’un million de bouteilles en plastique sont vendues chaque minute dans le monde ! [4] Même si elles sont pour la plupart faciles à recycler, elles constituent une grande proportion des déchets plastiques que l’on retrouve dans l’environnement. Une gourde ? Oui, mais il faut bien la choisir : les empreintes carbone de l’acier et de l’aluminium sont pires que celle du plastique. Donc pour les compenser, il faut les utiliser au moins 500 fois… [5] En 1 an ou 2, c’est fait ! Le WWF propose une gourde en inox, dont les émissions de gaz à effet de serre liées à sa production sont compensées par des actions de reforestation.
On remplace les sacs plastiques par des tote-bags, en tissu bio. Mais attention, il ne s’agit pas de remplir ses placards avec ! Ils ont certes moins d’impact sur les écosystèmes marins que les sacs en plastique, mais leur production nécessite plus d’eau, d’énergie et de pesticides. Etant plus lourds que les sacs en plastique, leur transport rejette aussi plus de gaz à effet de serre… Il faudrait réutiliser un sac en coton 52 à 131 fois pour qu’il ait moins d’impact qu’un sac plastique sur le réchauffement climatique, voire 7100 fois selon les indicateurs d’impact environnemental pris en compte… [6]
Pour le pique-nique, on préfère les assiettes réutilisables aux assiettes en plastique jetables. Ça tombe bien, la vente de vaisselle en plastique à usage unique est maintenant interdite en France ! On fait donc usage de bon sens et on se méfie des mentions « réutilisable » sur les étiquettes…
On fait peau (vraiment) nette en virant les polluants plastiques
Oui, dire non à la pollution plastique dans sa salle de bain, c’est possible aussi… Et c’est tellement mieux pour notre santé !
Les produits solides sont souvent vendus en vrac ou dans des emballages en carton, qui est plus facile à recycler et qui se dégrade mieux dans l’environnement. On dit donc adieu au gel douche poison et bonjour aux savons et shampooings solides aux senteurs naturelles et tout aussi sensuelles. Un shampooing solide permet deux à trois fois plus de lavages qu’une bouteille de shampooing liquide !
Les gommages industriels contiennent des microparticules de plastique, qui se retrouvent directement dans nos eaux usées… On se fait donc la peau toute douce avec nos gommages à base de miel et de sucre, par exemple. On peut même upcycler le marc de café : tel quel, c’est un excellent gommage qui, en plus, entretient efficacement les canalisations. Et on ne te parle même pas de l’odeur… miam !
S’il y a bien un produit de la salle de bain qui ne va pas au bac de recyclage, c’est la brosse à dents. On la préfère donc en bambou, et compostable. Et si on supprimait aussi les rasoirs jetables de nos salles de bains ? Les rasoirs de sécurité sont tout aussi efficaces, et réutilisables à l’infini !
Si on tient vraiment à son vernis à ongles, on bannit celui à paillettes : ce sont des particules de plastiques. D’ailleurs, les vraies princesses n’ont pas besoin de vernis, elles sont belles au naturel.
Pour en savoir plus, vas voir mon article pour une trousse de toilette zéro déchet !
Jusqu’où se cache le plastique ? On vérifie les plus petits recoins
Attention à la vaisselle et aux ustensiles en bambou ! Ils sont souvent en fibres de bambou, emprisonnées dans du plastique, et donc non recyclables. Comment reconnaître des produits réellement en bambou ? En les regardant et en les touchant : ils ne doivent pas être lisses, on doit sentir les fibres du bois.
On se méfie des gobelets en carton. Pour les étanchéifier, une fine couche de plastique est appliquée à l’intérieur de chaque gobelet. Il n’est donc pas recyclable, sauf s’il a été collecté dans une poubelle réservée aux gobelets et dirigé vers un centre de recyclage spécialisé. Si tel est le cas, seul le carton est recyclé, pas le plastique… On se méfie donc des arguments marketing qui sont seulement du greenwashing… Et les gobelets dits biodégradables ? La couche de plastique est effectivement biodégradable, mais seulement dans des conditions de compostage industriel.
Pour nos soirées cocoon, méfions-nous des sachets de thé en plastique, qui laissent échapper des microparticules dans votre tasse… Et ton estomac ! Gloups ! On préfère le thé en vrac et la belle théière de Mamie Léa.
Et si on arrêtait de s’habiller avec du plastique ?
On n’y pense pas toujours, mais beaucoup d’entre nous portons du plastique tous les jours… dans nos vêtements ! Le polyester, le nylon et leurs copains sont des fibres plastiques. On se méfie aussi du tissu polaire. Et si, pour #marssansplastique, on achetait seulement des vêtements en fibres naturelles ? D’occasion, de préférence ? On privilégie le lin ou le chanvre, moins gourmands en eau que le coton… Des habitudes à garder toute l’année… En limitant le lavage de textiles en plastique, on limite le relargage de microfibres dans les eaux usées !
Attends quand même un peu avant de jeter tes vêtements en polyester à la poubelle. Ils ont coûté à la planète lors de leur production, autant rentabiliser leur utilisation. Pour limiter les rejets de microfibres plastiques dans l’environnement, on peut utiliser un sac de lavage spécial, par exemple le GuppyFriend, que Patagonia a développé en collaboration avec une société allemande. Il retient jusqu’à 90% des microplastiques libérés par les vêtements, youpi !
Et qu’est-ce qu’on fait du plastique qu’on a déjà à la maison ?
On fait marcher sa créativité et on fait de nouveaux objets à partir des anciens. Quelques idées ? On crochète des vieux sacs plastiques et on en fait un panier, on fait une éponge de nos collants troués, et des chaussons avec nos semelles de tongues. Et toi, quelles sont tes idées ?
* On n’est pas sponsorisées ! 😉
Sources
[1] WWF (2019) No plastic in nature: Assessing plastic ingestion from nature to people. 9 pp.
[2] Plastics Europe (2017) Plastics – the Facts 2017 – An analysis of European plastics production, demand and waste data. 44 pp.
[3] De Souza Machado et al. (2018) Microplastics as an Emerging Threat to Terrestrial Ecosystems. Global Change Biology. pp. 1405-1416
[4] National Geographic. Le plastique en 10 chiffres. https://www.nationalgeographic.fr/le-plastique-en-10-chiffres
[5] Emma75 sur AgoraVox.fr (2012) Les bouteilles réutilisables sont-elles vraiment écolo-friendlys ?
[6] Brut (2018) L’impact écologique des tote bags. https://youtu.be/UKphFsX-jDQ
Merci pour ces astuces et ces conseils. Il est vrai qu’aujourd’hui il est difficile de supprimer le plastique de nos vies.
C’est tellement pratique et utile… à court termes.
Ouvrons les yeux pour demain !
Merci beaucoup Loïc ! Tes commentaires font chaud au coeur 🙂
Oui, la clé est de penser à long terme !